LA DEPRESSION

"Avez-vous déjà eu un chat dépressif? Vous savez, ce genre de chat qui, subitement, ne mange presque plus, semble fatigué parce qu’il souffre d’insomnie ou au contraire, parce qu’il dort tout le temps? Qui ne veut plus courir après son jouet préféré, qui est d’humeur irritable, qui se cache tout le temps, qui s’éloigne des contacts humains, qui ne se lave plus, qui ne regarde plus par la fenêtre ou refuse de sortir dehors?

Dépression ou maladie? Voilà la véritable question que l’on doit se poser. Évidemment, si tous les examens physiques et tests de diagnostic se révèlent négatifs, il se peut effectivement que votre chat soit déprimé. Mais qu’est-ce qui peut bien déprimer un chat me direz-vous?


Lors de certains événements chocs (maladie sévère, hospitalisation ou pension, peur intense, perte d’un être cher, nouvel environnement de vie, changement de saisons, traumatisme physique), un stress post traumatique peut apparaître et provoquer une dépression aiguë. Si la situation ne dure que quelques jours, il ne sera pas question de dépression. Toutefois, la persistance des symptômes entre une à huit semaines doit être considérée comme représentative d’un épisode dépressif. Au-delà de deux mois, il sera question d’une dépression chronique. Il se peut aussi que la dépression soit cyclique ou même saisonnière et encore pire, qu’elle soit accompagnée de périodes d’excitation qui pourraient nous diriger vers un diagnostic de bipolarité.

Évidemment, une fois le problème identifié, il sera important de modifier la situation dans les plus brefs délais. Dans les cas de stress post-traumatique, la dépression disparaît généralement dans les trois à six semaines. Au-delà de ce délai, il est important d’avoir recours à des médicaments psychotropes afin de rétablir l’humeur de l’animal. Les résultats sont souvent très spectaculaires et permettent au chat de reprendre une vie normale. Heureusement, le chat est un animal avec une très grande capacité d’adaptation et les cas de dépressions sont bien moins fréquents que chez les humains ou même les chiens.

Et pour ceux qui manquent d’activités et de stimulus physiques, il est important en votre absence, d’offrir à votre chat un écosystème adapté et enrichissant. On sait que le chat a besoin en moyenne de 3 à 4 heures d’activités par jour et qu’il doit parcourir au moins 300 à 500 mètres. Comme il adore grimper, pourquoi ne pas aménager l’espace afin qu’il puisse se déplacer en hauteur avec des poteaux, des hamacs, des tablettes sécuritaires pour regarder à l’extérieur, des dessus d’armoire ou du réfrigérateur pour se réfugier ?

N’oubliez pas que le chat est un chasseur naturel qui aime se cacher. Alors, n’oubliez pas de lui donner la chance de se faufiler derrière une plante, dans une boîte en carton, sous un fauteuil. Offrez-lui aussi des objets mobiles suspendus pour stimuler son instinct de chasse et déplacez sa nourriture en la répartissant en plusieurs endroits. Il sera ainsi obligé de «travailler» un peu pour la retrouver. Donnez-lui accès à des structures comme des poteaux à gratter afin qu’il puisse assouvir ses besoins naturels de marquages et de griffades territoriaux. Un peu d’herbe à chat à grignoter ne saurait nuire à sa bonne humeur.

Évidemment, lorsque vous êtes présent, organisez des jeux de poursuite (petite balle, ficelle, pointeur laser) afin de l’obliger à bouger un peu en ajoutant une bonne séance de brossage et de caresses. N’oubliez pas non plus que le chat est souvent plus actif à l’aurore et au crépuscule. Donc, après le souper, un peu d’exercices l’aidera à passer une meilleure nuit. "

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