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LE CALCIVIRUS
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LE CALCIVIRUS
Calicivirose féline
Par -Pierre GANIERE* et Marianne FONTAINE " Professeur Pathologie Infectieuse, Foule Nationale Vétérinaire de Nantes " Docteur vétérinaire, Service Technique Merial
Les calicivirus félins sont des agents pathogènes particuliers à plus d'un titre. Ils présentent une capacité de mutation qui conduit à des souches différentes et donc à des formes cliniques variées. Ils constituent l'une des causes coryza du chat, mais peuvent également provoquer des pneumonies, des arthrites, des atteintes neurologiques, des avortements et une forme virulente mortelle. Ils sont aussi incriminés la gingivo-stomatite chronique. Après infection, le virus peut rester en sommeil dans l’organisme ce qui entretient sa persistance, en particulier dans les collectivités. En l'absence de traitement spécifique, la thérapie repose sur l'utilisation d'antibiotiques luttant contre les surinfections et sur l'administration d'anti-inflammatoires pour améliorer le confort du malade.
Epidémiologie
Malgré l'isolement possible de souches proches chez le chien, le chat doit être considéré comme le réservoir du Calicivirus félin. Ce rôle de réservoir est favorisé par la fréquence élevée de portage chronique y compris chez les animaux vaccinés.
Le virus est principalement excrété par la salive et les sécrétions nasales et oculaires. Les urines et les fèces peuvent aussi être contaminantes.
Le mode de transmission classique du calicivirus est un contact direct, de nez à nez. Cependant, comme le virus peut persister dans l'environnement, une transmission indirecte est possible par l'intermédiaire des locaux, du matériel (gamelles...) et des personnes manipulant les animaux.
Pathogénie
La période d'incubation est variable et semble dépendre des souches de calicivirus. Elle est en général de 3 à 4 jours mais peut atteindre 15 jours.
Après contamination nez-bouche, une première atteinte virale a lieu au niveau des amygdales, du pharynx et des voies respiratoires supérieures (conjonctivite, nez qui coule, ulcères).Mais le virus peut être aussi isolé dans des tissus variés (poumons, reins, articulations, cervelet...).Les ulcérations sont liées à son action nécrotique.
Selon la souche virale, l'infection peut demeurer inapparente ou provoquer une maladie plus ou moins grave. Des mutants hypervirulents capables de provoquer une maladie systémique grave ont été isolés.
Après infection, les chats peuvent excréter le virus pendant 4 à 10 semaines. Une partie d'entre eux (15-20%) deviennent porteurs asymptomatiques, le virus continuant à se multiplier dans l'épithélium des amygdales. Ces porteurs chroniques peuvent excréter le virus durant toute leur vie.
L'infection d'une colonie de chats peut ainsi favoriser la diversité antigénique et même parfois l’apparition de nouvelles souches plus agressives.
Signes cliniques
L'infection peut être inapparente ou induire divers syndromes d'évolution aiguë ou chronique. La maladie est plus grave chez les chatons.
Syndrome coryza
Le calicivirus félin est incriminé dans au moins 40% des cas de coryza. Dans sa forme aiguë, la maladie débute par une fièvre éventuellement associée à une anorexie et de l'abattement, à l'inflammation des voies respiratoires supérieures, à des ulcérations pharyngées et nasales, de même qu'une gingivite, peuvent compléter le tableau clinique. Certains chatons peuvent enfin présenter une diarrhée.
Les lésions cicatrisent habituellement en une quinzaine de jours.
Pneumonie
Certaines souches hyper virulentes peuvent provoquer une pneumonie aiguë souvent mortelle.
Boiterie
Le calicivirus peut être isolé du liquide articulaire chez des chatons souffrant d'arthrite à la suite d'une infection aiguë.
Gingivo-stomatite chronique
Une gingivo-stomatite chronique caractérisée par le développement d’ulcères est fréquemment associée à l'infection persistante des animaux. Il semblerait que le calicivirus ne soit pas seul responsable mais il est néanmoins isolé dans plus de 90% de ces cas. Parmi les éléments favorisants sont aussi citées les affections du système immunitaire, comme par exemple les infections concomitantes par le virus leucémogène félin ou celui de l'immunodéficience féline. Bartonella henselae, l'agent de la maladie des griffes du chat, pourrait aussi avoir sa part de responsabilité. Des anomalies systémiques, comme de l'urémie ou du diabète sucré peuvent également être associées.
La douleur intense empêche le chat de s'alimenter et de se toiletter correctement. Il sera donc amaigri, avec un pelage sale, de l'halitose et parfois des saignements buccaux spontanés. Les ulcères sont essentiellement localisés aux arcs palatoglosses. De la gingivite, des résorptions et de la mobilité dentaires sont également observées.
Autres formes :
Le calicivirus félin a été incriminé sporadiquement dans des cas de gastroentérite chronique, d'encéphalite et d'avortement.
Lésions
Les lésions sont directement liées aux formes cliniques observées. Dans la grande majorité (coryza), il s'agit d'ulcères dans la cavité buccale, sur la langue et le palais, qui peuvent saigner spontanément
Diagnostic Clinique
Seules les formes de coryza associées à des ulcères buccaux sont assez caractéristiques de l'infection par le calicivirus félin. Les autres formes nécessitent un recours au diagnostic expérimental.
Examens complémentaires au cabinet
Il n'y a pas pour l'instant de kit de diagnostic rapide pour la calicivirose féline. Dans le cas du complexe gingivite-stomatite chronique félin, la radiographie permet de mettre en évidence la lyse osseuse et dentaire.
Diagnostic de laboratoire
Seuls des prélèvements effectués par les vétérinaires et analysés en laboratoire permettent de diagnostiquer la présence du calicivirus chez un chat malade. Le virus est détectable dès 24 heures après l'infection et peut persister plus d'un mois.
Enfin, la mise en évidence d'un calicivirus lors d'une gingivo-stomatite chronique ne doit pas faire oublier l'aspect multifactoriel de ce syndrome. II est indispensable d'effectuer une recherche systématique de FIV et/ou FeLV chez ces chats.
Traitement
Vu la contagiosité des calicivirus, tout chat présentant des signes cliniques évocateurs doit impérativement être isolé.
La radiographie permet d'évaluer le degré de résorption osseuse et dentaire dans le cadre du complexe gingivite-stomatite chronique félin. Les exérèses dentaires font partie du traitement de cette affection.
Lorsque les symptômes sont graves, en particulier chez le chaton, la priorité est donnée aux soins intensifs. Ils visent à réhydrater et alimenter l'animal. Les aliments proposés doivent être appétant et faciles à avaler (privilégier les aliments liquides hyperprotéiques tels que Fortol).
L'antibiothérapie destinée à limiter les surinfections bactériennes
Les inhalations en cage d'aérosolthérapie
Si des traitements par voie générale sont administrés, il faut privilégier la voie injectable. A défaut, l'utilisation de formes liquides est préférable aux comprimés ou gélules.
II est très important de prendre en compte la douleur subie par les chats atteints. L'utilisation de corticoïdes est controversée car elle peut aggraver le déficit immunitaire du chat. Ils semblent cependant contrôler mieux ce type de douleur que les anti-inflammatoires.
Les antiviraux (interférons) sont décevants. Les données sur l'utilisation de l’interferon ne permettent pas de conclure, à l’heure actuelle, sur son utilité dans ce contexte.
Prévention
Mesures hygiéniques
Eviter la contamination d'une colonie indemne implique une quarantaine associée à un contrôle strict des chats qui y sont introduits.
Dans tous les cas, aucun contact (direct ou indirect) ne doit être autorisé entre un individu porteur et les chatons âgés de moins de 3 mois. Les chattes gestantes doivent être isolées du reste de la collectivité 3-4 semaines avant la date du terme.
La désinfection, après nettoyage, se fait à l’Eau de javel.
Vaccination
La vaccination contre la calicivirose féline est réalisable à l'aide de vaccins à virus inactivés ou à virus atténués, elle peut être utile pour prévenir la maladie aiguë ou réduire les signes cliniques, elle n'empêche ni l'infection des chats, ni l'excrétion virale, ni l'installation d'une infection chronique.
Des échecs vaccinaux peuvent être consécutifs à l'infection des chats par un variant éloigné d'un point de vue antigénique de la souche vaccinale utilisée. La valence calicivirus fait partie des 3 valences recommandées dans les protocoles de vaccination féline, quelle que soit l'épidémiologie, et qui sont la calicivirose, l'herpès virose et la panleucopénie.
________________________________________
Voici un autre avis médical :
L’INTERFERON OMEGA GUERIT UN CHAT CALICIVIRUS POSITIF
Après la confirmation de la présence de calicivirus, l’injection locale d’interféron oméga, précédée d’un détartrage et d’une extraction dentaire, permet d’obtenir un bon résultat clinique.Docteur vétérinaire, Consultant en odonto-stomatologie ENVT, Membre du bureau du Geros
Le détartrage et une extraction des dents en regard des lésions de gingivostomatite chronique associée à une antibiothérapie ne conduit pas à améliorer suffisamment l’état clinique de ce chat. Une recherche de calicivirus par PCR s’avère positive. Une injection intragingivale sur deux sites d’interféron oméga félin conduit alors à constater 15 jours plus tard une guérison clinique de la stomatite. Aucun site inflammatoire n’est visible.
Un chat mâle âgé de sept ans, de race européenne à poil long, est amené en consultation pour des lésions de gingivostomatite chronique féline (CGSCF) évoluant à bas bruit depuis plusieurs mois avec des poussées inflammatoires et douloureuses. L’animal vit dans un foyer qui compte cinq autres congénères. Ses propriétaires habitent dans une villa et tous les chats du foyer ont accès au milieu extérieur.
Cas clinique
1. État général
La température rectale du chat est normale (39°). Son état général est fortement altéré, et son poil est terne. L'animal est maigir car il ne s'aliment presque plus et ne manifeste presqeu plus d'intérêt pour la nourriture. Ses activités (jeu, sortie, chasse) sont au ralenti.
L’animal ressent une vive douleur à la prise alimentaire et lors des bâillements, et cela se manifeste sous la forme de plaintes et de cris. Il présente une nette hypersalivation remarquée par le propriétaire et qui a motivé la consultation. Les noeuds lymphatiquessous-mandibulaires ne sont le siège d’aucune réaction.
2. Examen de la cavité buccale
L’ouverture de la cavité buccale est difficile car le chat manifeste une vive douleur et se débat pour se soustraire à cettemanipulation. L’halitose est très marquée et la salive très épaissie et nauséabonde. Les fosses palatoglosses sont le siège d’une inflammation sévère, et elles présentent de nombreuseslésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés (PHOTO1). Sur chaque fosse palatoglosse, les lésions s’étendent sur environ 2 cm2(PHOTO 2). L’animal présente en outre une inflammation sévère des gencives avec de nombreuses lésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés.
Résultats de la seconde étape
L’animal est revu quinze jours plus tard. Son état général est satisfaisant, il s’alimente à nouveau normalement, ne manifeste plus aucune douleur à la prise alimentaire tou lors de bâillements, ne présente plus d’hypersalivation et a repris ses activités habituelles (chasse, jeu, sorties
Ne pas donner de cortisone ! S’il vous plaît messieurs les vétérinaires : arrêtez d’en prescrire. Cela soulage sans aucun doute le chat qui se remet à manger, mais à l’arrêt de la prise de cortisone, le virus redouble de virulence
Par -Pierre GANIERE* et Marianne FONTAINE " Professeur Pathologie Infectieuse, Foule Nationale Vétérinaire de Nantes " Docteur vétérinaire, Service Technique Merial
Les calicivirus félins sont des agents pathogènes particuliers à plus d'un titre. Ils présentent une capacité de mutation qui conduit à des souches différentes et donc à des formes cliniques variées. Ils constituent l'une des causes coryza du chat, mais peuvent également provoquer des pneumonies, des arthrites, des atteintes neurologiques, des avortements et une forme virulente mortelle. Ils sont aussi incriminés la gingivo-stomatite chronique. Après infection, le virus peut rester en sommeil dans l’organisme ce qui entretient sa persistance, en particulier dans les collectivités. En l'absence de traitement spécifique, la thérapie repose sur l'utilisation d'antibiotiques luttant contre les surinfections et sur l'administration d'anti-inflammatoires pour améliorer le confort du malade.
Epidémiologie
Malgré l'isolement possible de souches proches chez le chien, le chat doit être considéré comme le réservoir du Calicivirus félin. Ce rôle de réservoir est favorisé par la fréquence élevée de portage chronique y compris chez les animaux vaccinés.
Le virus est principalement excrété par la salive et les sécrétions nasales et oculaires. Les urines et les fèces peuvent aussi être contaminantes.
Le mode de transmission classique du calicivirus est un contact direct, de nez à nez. Cependant, comme le virus peut persister dans l'environnement, une transmission indirecte est possible par l'intermédiaire des locaux, du matériel (gamelles...) et des personnes manipulant les animaux.
Pathogénie
La période d'incubation est variable et semble dépendre des souches de calicivirus. Elle est en général de 3 à 4 jours mais peut atteindre 15 jours.
Après contamination nez-bouche, une première atteinte virale a lieu au niveau des amygdales, du pharynx et des voies respiratoires supérieures (conjonctivite, nez qui coule, ulcères).Mais le virus peut être aussi isolé dans des tissus variés (poumons, reins, articulations, cervelet...).Les ulcérations sont liées à son action nécrotique.
Selon la souche virale, l'infection peut demeurer inapparente ou provoquer une maladie plus ou moins grave. Des mutants hypervirulents capables de provoquer une maladie systémique grave ont été isolés.
Après infection, les chats peuvent excréter le virus pendant 4 à 10 semaines. Une partie d'entre eux (15-20%) deviennent porteurs asymptomatiques, le virus continuant à se multiplier dans l'épithélium des amygdales. Ces porteurs chroniques peuvent excréter le virus durant toute leur vie.
L'infection d'une colonie de chats peut ainsi favoriser la diversité antigénique et même parfois l’apparition de nouvelles souches plus agressives.
Signes cliniques
L'infection peut être inapparente ou induire divers syndromes d'évolution aiguë ou chronique. La maladie est plus grave chez les chatons.
Syndrome coryza
Le calicivirus félin est incriminé dans au moins 40% des cas de coryza. Dans sa forme aiguë, la maladie débute par une fièvre éventuellement associée à une anorexie et de l'abattement, à l'inflammation des voies respiratoires supérieures, à des ulcérations pharyngées et nasales, de même qu'une gingivite, peuvent compléter le tableau clinique. Certains chatons peuvent enfin présenter une diarrhée.
Les lésions cicatrisent habituellement en une quinzaine de jours.
Pneumonie
Certaines souches hyper virulentes peuvent provoquer une pneumonie aiguë souvent mortelle.
Boiterie
Le calicivirus peut être isolé du liquide articulaire chez des chatons souffrant d'arthrite à la suite d'une infection aiguë.
Gingivo-stomatite chronique
Une gingivo-stomatite chronique caractérisée par le développement d’ulcères est fréquemment associée à l'infection persistante des animaux. Il semblerait que le calicivirus ne soit pas seul responsable mais il est néanmoins isolé dans plus de 90% de ces cas. Parmi les éléments favorisants sont aussi citées les affections du système immunitaire, comme par exemple les infections concomitantes par le virus leucémogène félin ou celui de l'immunodéficience féline. Bartonella henselae, l'agent de la maladie des griffes du chat, pourrait aussi avoir sa part de responsabilité. Des anomalies systémiques, comme de l'urémie ou du diabète sucré peuvent également être associées.
La douleur intense empêche le chat de s'alimenter et de se toiletter correctement. Il sera donc amaigri, avec un pelage sale, de l'halitose et parfois des saignements buccaux spontanés. Les ulcères sont essentiellement localisés aux arcs palatoglosses. De la gingivite, des résorptions et de la mobilité dentaires sont également observées.
Autres formes :
Le calicivirus félin a été incriminé sporadiquement dans des cas de gastroentérite chronique, d'encéphalite et d'avortement.
Lésions
Les lésions sont directement liées aux formes cliniques observées. Dans la grande majorité (coryza), il s'agit d'ulcères dans la cavité buccale, sur la langue et le palais, qui peuvent saigner spontanément
Diagnostic Clinique
Seules les formes de coryza associées à des ulcères buccaux sont assez caractéristiques de l'infection par le calicivirus félin. Les autres formes nécessitent un recours au diagnostic expérimental.
Examens complémentaires au cabinet
Il n'y a pas pour l'instant de kit de diagnostic rapide pour la calicivirose féline. Dans le cas du complexe gingivite-stomatite chronique félin, la radiographie permet de mettre en évidence la lyse osseuse et dentaire.
Diagnostic de laboratoire
Seuls des prélèvements effectués par les vétérinaires et analysés en laboratoire permettent de diagnostiquer la présence du calicivirus chez un chat malade. Le virus est détectable dès 24 heures après l'infection et peut persister plus d'un mois.
Enfin, la mise en évidence d'un calicivirus lors d'une gingivo-stomatite chronique ne doit pas faire oublier l'aspect multifactoriel de ce syndrome. II est indispensable d'effectuer une recherche systématique de FIV et/ou FeLV chez ces chats.
Traitement
Vu la contagiosité des calicivirus, tout chat présentant des signes cliniques évocateurs doit impérativement être isolé.
La radiographie permet d'évaluer le degré de résorption osseuse et dentaire dans le cadre du complexe gingivite-stomatite chronique félin. Les exérèses dentaires font partie du traitement de cette affection.
Lorsque les symptômes sont graves, en particulier chez le chaton, la priorité est donnée aux soins intensifs. Ils visent à réhydrater et alimenter l'animal. Les aliments proposés doivent être appétant et faciles à avaler (privilégier les aliments liquides hyperprotéiques tels que Fortol).
L'antibiothérapie destinée à limiter les surinfections bactériennes
Les inhalations en cage d'aérosolthérapie
Si des traitements par voie générale sont administrés, il faut privilégier la voie injectable. A défaut, l'utilisation de formes liquides est préférable aux comprimés ou gélules.
II est très important de prendre en compte la douleur subie par les chats atteints. L'utilisation de corticoïdes est controversée car elle peut aggraver le déficit immunitaire du chat. Ils semblent cependant contrôler mieux ce type de douleur que les anti-inflammatoires.
Les antiviraux (interférons) sont décevants. Les données sur l'utilisation de l’interferon ne permettent pas de conclure, à l’heure actuelle, sur son utilité dans ce contexte.
Prévention
Mesures hygiéniques
Eviter la contamination d'une colonie indemne implique une quarantaine associée à un contrôle strict des chats qui y sont introduits.
Dans tous les cas, aucun contact (direct ou indirect) ne doit être autorisé entre un individu porteur et les chatons âgés de moins de 3 mois. Les chattes gestantes doivent être isolées du reste de la collectivité 3-4 semaines avant la date du terme.
La désinfection, après nettoyage, se fait à l’Eau de javel.
Vaccination
La vaccination contre la calicivirose féline est réalisable à l'aide de vaccins à virus inactivés ou à virus atténués, elle peut être utile pour prévenir la maladie aiguë ou réduire les signes cliniques, elle n'empêche ni l'infection des chats, ni l'excrétion virale, ni l'installation d'une infection chronique.
Des échecs vaccinaux peuvent être consécutifs à l'infection des chats par un variant éloigné d'un point de vue antigénique de la souche vaccinale utilisée. La valence calicivirus fait partie des 3 valences recommandées dans les protocoles de vaccination féline, quelle que soit l'épidémiologie, et qui sont la calicivirose, l'herpès virose et la panleucopénie.
________________________________________
Voici un autre avis médical :
L’INTERFERON OMEGA GUERIT UN CHAT CALICIVIRUS POSITIF
Après la confirmation de la présence de calicivirus, l’injection locale d’interféron oméga, précédée d’un détartrage et d’une extraction dentaire, permet d’obtenir un bon résultat clinique.Docteur vétérinaire, Consultant en odonto-stomatologie ENVT, Membre du bureau du Geros
Le détartrage et une extraction des dents en regard des lésions de gingivostomatite chronique associée à une antibiothérapie ne conduit pas à améliorer suffisamment l’état clinique de ce chat. Une recherche de calicivirus par PCR s’avère positive. Une injection intragingivale sur deux sites d’interféron oméga félin conduit alors à constater 15 jours plus tard une guérison clinique de la stomatite. Aucun site inflammatoire n’est visible.
Un chat mâle âgé de sept ans, de race européenne à poil long, est amené en consultation pour des lésions de gingivostomatite chronique féline (CGSCF) évoluant à bas bruit depuis plusieurs mois avec des poussées inflammatoires et douloureuses. L’animal vit dans un foyer qui compte cinq autres congénères. Ses propriétaires habitent dans une villa et tous les chats du foyer ont accès au milieu extérieur.
Cas clinique
1. État général
La température rectale du chat est normale (39°). Son état général est fortement altéré, et son poil est terne. L'animal est maigir car il ne s'aliment presque plus et ne manifeste presqeu plus d'intérêt pour la nourriture. Ses activités (jeu, sortie, chasse) sont au ralenti.
L’animal ressent une vive douleur à la prise alimentaire et lors des bâillements, et cela se manifeste sous la forme de plaintes et de cris. Il présente une nette hypersalivation remarquée par le propriétaire et qui a motivé la consultation. Les noeuds lymphatiquessous-mandibulaires ne sont le siège d’aucune réaction.
2. Examen de la cavité buccale
L’ouverture de la cavité buccale est difficile car le chat manifeste une vive douleur et se débat pour se soustraire à cettemanipulation. L’halitose est très marquée et la salive très épaissie et nauséabonde. Les fosses palatoglosses sont le siège d’une inflammation sévère, et elles présentent de nombreuseslésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés (PHOTO1). Sur chaque fosse palatoglosse, les lésions s’étendent sur environ 2 cm2(PHOTO 2). L’animal présente en outre une inflammation sévère des gencives avec de nombreuses lésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés.
Résultats de la seconde étape
L’animal est revu quinze jours plus tard. Son état général est satisfaisant, il s’alimente à nouveau normalement, ne manifeste plus aucune douleur à la prise alimentaire tou lors de bâillements, ne présente plus d’hypersalivation et a repris ses activités habituelles (chasse, jeu, sorties
Ne pas donner de cortisone ! S’il vous plaît messieurs les vétérinaires : arrêtez d’en prescrire. Cela soulage sans aucun doute le chat qui se remet à manger, mais à l’arrêt de la prise de cortisone, le virus redouble de virulence
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